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3o Ou bien, il a reçu les germes du dehors !

Les Hétérogénistes n’admettent pas plus cette hypothèse que les précédentes, elle est même absurde en ce qui concerne les entozoaires des animaux herbivores ; car les vers, du moins à ce que l’on croit, ne vivent pas en dehors du corps des animaux ; les carnassiers seuls pourraient, en dévorant leur proie, avaler les parasites. Suppose-t-on alors qu’ils proviennent d’autres animaux, et qu’une fois introduits dans le corps ils y subissent de véritables transformations ? Mais cela est contraire à toutes les analogies ; que l’on prenne telle plante que l’on voudra, on pourra la modifier par des cultures successives, mais on n’obtiendra que des variétés plus ou moins dissemblables, et jamais des individus d’une organisation tout-à-fait opposée ; il en sera de même dans le croisement des races animales.

D’ailleurs, l’immuabilité de ces êtres peut se déduire, je crois, de cette circonstance curieuse que certains entozoaires sont communs à plusieurs espèces, tels que l’ascaride qui se retrouve chez l’homme, le lion, le cheval, le bœuf, etc., la douve du foie qu’on a rencontrée chez l’homme, le chameau, le cerf, le cheval, le cochon, etc. ; tandis que d’autres, les tænias par exemple, ne se ressemblent pas dans les divers animaux. Comment pourrait-on admettre que les mêmes êtres exerceraient sur les germes venus du dehors, tantôt une influence identique, et tantôt une action différente ? Enfin, d’après l’expérience de Pallas, qui, ayant introduit sous la peau