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était attribuée par la plupart des naturalistes et des médecins à un phénomène de génération dite spontanée, et aujourd’hui encore cette manière de voir compte certains partisans.

Personne n’a su, mieux que Bérard, trop tôt enlevé à la science, réunir les arguments que l’on pouvait faire valoir il y a quelques années encore en faveur de la génération spontanée des Helminthes. C’est à lui que je vais emprunter les objections que les partisans de l’Hétérogénie opposent à leurs adversaires.

Si l’on admet, disent-ils, que les Helminthes ont été créés dès l’origine et qu’ils ne se sont propagés depuis que par les procédés ordinaires de génération, on ne peut expliquer leur pénétration dans l’organisme, qu’en partant des trois suppositions suivantes :

1o L’individu dans lequel on observe les parasites en a reçu le germe de ses parents ;

2o Il a reçu les animaux eux-mêmes tout formés ;

3o Ou bien, enfin, il a reçu le germe du dehors.

Voyons les objections que les spontéparistes opposent à ces hypothèses.

1o L’individu dans lequel on observe les parasites en a reçu le germe de ses parents.

La première objection à faire à cette hypothèse est qu’elle recule la difficulté sans la lever : en l’admettant on se place dans un cercle vicieux, on cherche l’origine des Helminthes et on prétend les faire naître de germes qui en sont issus. En effet, en faisant provenir le germe des ascendants de l’individu dans