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remarquer que la Constitution ne parle guère d’eux et qu’elle ne leur donne aucune attribution, aucun pouvoir. Ils sont responsables, cela est vrai. De ce qu’ils ont fait ? Non. De ce que le président de la République a fait. Voilà le texte constitutionnel. Et je rends cet hommage à M. le président du Sénat, qu’il est – en France du moins – le premier qui ait publiquement signalé cet imbroglio.

Je pourrais m’étendre sur ce sujet, et je le ferai peut-être un jour ; bornons-nous aujourd’hui à examiner comment les espérances du général Billot pouvaient être réalisées et comment il était possible que les Chambres fussent appelées à délibérer une seconde fois sur la loi militaire.

Voilà un texte législatif que deux ministres de la guerre, que deux cabinets ont successivement soutenu et fait adopter.