Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/8

Cette page a été validée par deux contributeurs.

recueillie, il y a bien des années, sur les lèvres des anciens conteurs de sa paroisse natale.

Elle retrace un de ces actes d’atrocité incroyable que les sauvages d’Amérique commirent si souvent contre les Pionniers de la Foi et de la Civilisation, et qui semblent avoir attiré sur toutes les races indiennes cette malédiction qui plane encore sur leur tête.

Le sauvage, a dit le comte de Maistre, n’est et ne peut être que le descendant d’un homme détaché du grand arbre de la civilisation par une prévarication quelconque.[1]

Cette hypothèse expliquerait la disparition si prompte des nations indiennes à l’approche des peuples civilisés.

Mais, sans recourir à ce problème, nous n’hésitons pas à attribuer leur anéantisse-

  1. Les Soirées de Saint-Pétersbourg, Vol. 1. Deuxième Entretien, page 75.