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Tous les objets semblent tourner autour de moi.

Un crêpe funèbre s’étend sur ma vue.

Je sens l’ongle de la mort me mordre au cœur.



Depuis cet instant, jusqu’au moment de perdre tout sentiment d’existence, toutes mes idées se troublent et deviennent confuses dans ma mémoire.

Quelques pâles souvenirs entrevus comme à travers un rêve : — le grincement de la corde sur la branche fatale ; — le vent qui pleure tristement sur ma tête et soupire le chant de la mort ; — aux approches de l’aube, le croassement d’une corneille qui vient se poser sur la branche.

Elle s’approche, s’approche encore