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Ce sont les brayeuses de lin.

Elles choisissent ordinairement ces endroits, afin de se mettre à l’abri du vent.

Deux petits murs en pierre de trois ou quatre pieds de hauteur sont adossés au flanc du rocher de manière à former une espèce de cheminée sur laquelle on dispose transversalement quatre ou cinq perches de bois dur, qui servent de séchoir pour le lin.

Une grosse bûche posée à terre à l’entrée de la cheminée empêche le feu de s’étendre et protège la chauffeuse qui doit concentrer toute son attention sur le lin pour l’empêcher de s’enflammer.

Car malheur à elle s’il lui arrive de faire une grillade. Les rires et les moqueries de ses compagnes l’attendent pour lui faire expier sa maladresse.