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voulu par cette suprême étreinte faire passer toute son âme dans cette dépouille inanimée.

Un immense soupir s’échappa enfin de sa poitrine, qui se soulevait comme une montagne.

Cet homme de fer, que ni les dangers, ni les tortures n’avaient jamais fait sourciller, succombait sous le poids de la douleur.

Des torrents de larmes inondaient ses joues.



— Ô mon ami ! mon bien-aimé ami ! — s’écria-t-il enfin parmi ses sanglots — je t’ai donc perdu pour jamais ! C’en est donc fait ; seul désormais, il me faudra errer à travers ces forêts et ces fleuves que nous avons parcourus tant de fois ensemble !