Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/314

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mais, quelque fussent les avantages personnels des deux rameurs, ils étaient trop inférieurs en nombre pour pouvoir, ce semble, lutter longtemps avec chance d’échapper.

Et puis, une balle perdue pouvait, d’un moment à l’autre, casser un bras, ou fendre un aviron.

Cependant ces dangers si éminents ne faisaient rien perdre au Canotier de son admirable sang-froid, et paraissaient n’avoir d’autre effet que de délier sa langue :

— Il faut montrer à ces chiens d’Iroquois que nous nous connaissons en écorce de bouleau, Tshinépik’.

Je ne nie pas qu’ils possèdent quelqu’habileté à fabriquer un canot ; mais ils ne savent pas comme nous choisir la véritable écorce.

Et puis, ont-ils jamais eu le tour de relever avec grâce les deux pinces d’un