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l’île d’Orléans et découvre le majestueux port de Québec, — le rival fortuné du golfe de Naples, — le splendide panorama dont l’entrée du fleuve n’est que le solennel portique.

Il faudrait avoir ravi la divine palette du peintre des solitudes américaines pour esquisser dignement un pareil tableau.

Mais laissez-moi, du moins, étaler un moment à vos regards les superbes joyaux de ce merveilleux écrin.

Laissez-moi vous dire la grandiose nature, — les éblouissantes perspectives, — la verdoyante chevelure des collines, où perlent encore les sueurs de l’aurore que le rayon matinal essuie d’un regard et où l’on croit voir encore fuir l’Iroquois à l’angle des bois ; — et les horizons vermeils, dernières limites du monde au-delà desquelles s’étendent des pays inconnus, — terræ ignotæ, comme disaient les anciens ; — mystère qui prête