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brusquement la tête et fixa d’un air inquiet ses regards vers un petit buisson voisin.

Il parut alors hésiter ; puis lâchant l’objet qu’il tenait dans sa main, il s’appuya avec cette main contre le sol et s’efforça de reculer ; mais ses épaules, resserrées de chaque côté par le mur, le tinrent cloué dans l’ouverture.

Alors son inquiétude sembla augmenter et il jeta un nouveau coup d’œil sur le buisson.

Un léger froissement de feuilles se fit alors entendre, et de l’ombre du buisson sortit une petite tête qui se dirigeait lentement vers le Sauvage.

C’était la tête d’un serpent à sonnettes.[1]

  1. Ces reptiles étaient encore si nombreux dans toute cette contrée, il n’y a pas bien des années, qu’il était très-dangereux de laisser les fenêtres ouvertes le soir. Ma mère me racontait que pendant qu’elle demeurait à Sandwich, chez son père, un des domestiques eut l’imprudence de laisser la fe-