Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/12

Cette page a été validée par deux contributeurs.

le savant et pieux légendaire Collin de Plancy, etc., etc.

Ne serait-il donc pas permis, dans notre état, de consacrer quelques-uns de ses moments de loisir, ou de se retrancher quelques instants de récréation pour une étude agréable et utile ?

Est-ce à une époque comme la nôtre, où l’on ne cesse de jeter à la face du clergé les épithètes de rétrogrades, d’obscurantistes, qu’on lui ferait un reproche de ne pas se tenir en dehors du mouvement littéraire, le plus grand levier peut-être du monde moderne ?

— Mais, ajoute-t-on, ce genre de littérature ne convient pas à notre pays. C’est un genre tout nouveau.

— Eh ! tous les genres nous sont nouveaux, car notre littérature est encore à créer, pour ainsi dire. D’ailleurs, en essayant de conserver nos traditions légendaires, l’auteur ne croit pas avoir fait une œuvre inutile.