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Telle est l’idée que nous nous formons de la Légende :

C’est le mirage du passé dans le flot impressionnable de l’imagination populaire ; les grandes ombres de l’histoire n’apparaissent dans toute leur richesse qu’ainsi répercutées dans la naïve mémoire du peuple.

Telle est aussi l’idée que nous avons essayé d’exploiter en esquissant la Légende de la Jongleuse : — d’un côté, le tableau historique, conservé sur des monuments encore existants, — de l’autre l’image féerique, reflétée dans l’onde populaire.

Comme preuve historique, — outre le nom de la paroisse de la Rivière-Ouelle[1] qui tire son origine du nom des deux principaux personnages de ce drame, — nous indiquerons les traces évidentes, laissées sur les lieux même de l’événement, dans les noms qui les désignent encore aujourd’hui.

  1. On écrivait autrefois : Rivière-Houel.