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J. B. LIVERNOIS.

née, abandonnent si imprudemment leur pays, et vont grossir le flot des Canadiens errants.

Ah ! si ce nouvel exemple, si ce récit des ennuis, des dangers, des misères de l’exil, que nous avons rapporté en détail, à dessein, pouvait du moins en convaincre quelques-uns de la folie qu’ils commettent en s’expatriant volontairement, pour aller courir après une fortune qui les fuira presque toujours, et qui, si elle leur sourit parfois, ne leur rendra jamais, sur une terre étrangère, la douceur et les charmes du ciel natal, ce premier des biens de la vie, et le regard sympathique de leurs concitoyens.

Livernois essaya d’abord plusieurs branches d’industrie, entre autres un commerce de li-