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J. B. LIVERNOIS.

die de nerf qu’il couvait depuis plusieurs mois. Mais il touchait au terme de son long voyage ; il vainquit la douleur, soutenu par l’espérance de revoir son pays et sa famille.

À peine était-il débarqué à New-York, qu’il prit la route de Québec, où il arriva dans l’automne de 1854.

À quoi lui avait servi ce long exil auquel il s’était condamné dans une heure de découragement ? Une année de perdue sans aucun fruit, une santé délabrée pour le reste de ses jours, plusieurs années de vie de moins, et des difficultés plus grandes pour gagner sa vie et celle de sa famille.

Voilà cependant l’histoire d’un grand nombre d’infortunés compatriotes qui, chaque an-