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J. B. LIVERNOIS.

le futur photographe, admirateur passionné des beaux paysages, des sites pittoresques, ne pouvait s’empêcher de s’extasier devant les sublimes perspectives qui s’étendaient, à chaque pas devant lui, à perte de vue, à travers les déchirements de la charpente montagneuse. À côté des pics dépouillés, arides, battus des vents, se déployait toute la magnificence végétale, des mamelons richement boisés, des vallées comblées de verdure, à l’extrémité desquelles s’ouvraient de larges échappées par où l’œil plongeait au loin jusqu’à l’Océan pacifique, de gracieuses collines, d’immenses champs de gazon chatoyant de lumière, où tournoyaient des bandes de cigognes, de hérons blancs et de flamingos dans l’azur du ciel le plus pur et le plus éclatant. Çà et là des lacs limpides,