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J. B. LIVERNOIS.

zon, et plus encore le danger d’être attaqué par les Indiens qui, la semaine précédente, avaient surpris et volé une caravane de mineurs, dont quinze avaient été tués, — l’empêchèrent de clore l’œil une partie de la nuit. Mais enfin accablé de lassitude, il s’endormit d’un sommeil de plomb sur le sol humide et sous une pluie de rosée glaciale et malsaine.

Chaque voyageur devait faire le quart à tour de rôle à chaque heure de la nuit ; mais ses compagnons, prenant en pitié sa faiblesse, le laissèrent dormir jusqu’au jour. Cette bienveillance lui fut fatale, car pendant ce sommeil prolongé, le froid humide le saisit et redouble les douleurs névralgiques dont il avait déjà ressenti les premières atteintes.

Le lendemain, à peine le soleil levant avait-