Page:Casgrain - Jules Livernois, 1866.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.
14
J. B. LIVERNOIS.

cale que les rayons du soleil ne peuvent en éclairer les épaisses ténèbres, lui causa des fatigues inouïes. Les mules haletantes sous les rayons d’un soleil vertical glissent plutôt qu’elles ne marchent sur des rochers environnés d’abîmes, puis descendant dans les savanes, s’enfoncent jusqu’au poitrail dans des marais inextricables. La chaleur étouffante et des pluies torrentielles qu’il eut à essuyer, jointes à la fraîcheur humide des nuits après ces journées de fatigues excessives, lui firent contracter le germe de la névralgie qui lui causa le reste de sa vie des tortures continuelles et abrégea ses jours de plusieurs années.

Lorsque venait l’heure du campement, le soir, après ces marches forcées, le sommeil fuyait ses paupières ; car ses sens étaient sans