Page:Carus - L’Évangile du Bouddha.djvu/12

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

position et de son style, à laquelle le lecteur français est peu accoutumé et qui aurait pu sembler certaines personnes une sorte de parodie de mauvais goût de la Bible et de l’Évangile.

Toutefois, ses scrupules se sont évanouis devant cette considération que s’il ne s’agit pas ici d’une traduction littérale des Soûtras bouddhiques, si l’auteur a choisi çà et là dans leur masse énorme et groupé pour en faire un tout homogène les passages qui lui paraissaient les plus caractéristiques les plus propres à mettre en pleine lumière les doctrines morales et philosophiques du Bouddhisme, il en a du moins toujours respecté scrupuleusement l’esprit et que même, par le groupement systématique de ces textes divers, son livre donne des conceptions bouddhiques une impression plus frappante et peut-être tout aussi juste que pourrait le faire une stricte traduction de ces écritures.

À part les trois premiers chapitres, l’imagination de l’auteur n’y est pour rien.

Ce livre est, en tout cas, plus facile et plus agréable à lire que les Soûtras originaux, avec leurs longueurs et leurs redites interminables, auxquels, d’ailleurs, de nombreuses références permettent de se reporter facilement.