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tants du cloître à l’abri d’un coup de main audacieux.

Il ajoute à la donation la terre de Courçay, achetée à Raginald, diverses métairies situées aux environs, notamment à Esvres et à Chambourg, sans les spécifier autrement. Enfin, il abandonne divers domaines situés en Poitou, qu’il dit avoir acquis grâce aux largesses du roi, c’est-à-dire Antogny, avec ses dépendances, comprenant, par extension, Bournan et Arsay.

La munificence de l’abbé Ithier est loin d’être épuisée. Il cède Pernay, le Colombier, sis en Touraine, et Fercé, attenant à la Celle-Saint-Paul. Une pieuse femme, consacrée à Dieu et nommée Reginalonde, avait offert à Saint-Martin des propriétés situées dans le Blésois et le Dunois, à savoir Ermentière et Baigneux, avec toutes leurs dépendances. Ces deux domaines sont transférés au pouvoir du monastère de Cormery, de la même manière que les possède l’église Saint-Martin, et en l’état où ils sont au moment de la donation. Il donne plusieurs terres en Anjou d’un revenu considérable, et dans le Maine deux villages, avec leurs dépendances et tous les droits utiles et honorifiques qui y sont attachés. Désormais, les lieux ci-dessus désignés appartiendront à la communauté avec les terres, les églises, les maisons, les bâtiments de toute nature, les habitants, les serfs, les vignes, les forêts, les champs, les prés, les pâturages, les eaux et cours d’eau, les moulins, et toutes les choses qui en dépendent. Comme on le voit, l’abbé Ithier transmet ces propriétés sans aucune réservé et dans la forme usitée à cette époque. Les droits de la propriété étaient alors