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CHAPITRE X.

Joachim Périon. — Les protestants à Cormery, en 1562. — Les bénédictins de Saint-Maur. — La révolution ; dispersion des moines.

Joachim Périon, l’honneur de l’abbaye de Cormery et un des hommes les plus savants de son siècle, mourut à Cormery, le 18 juillet 1557, à l’âge de 59 ans[1]. S’il faut en croire Chalmel (Hist, de. Touraine, t. iv, p. 374), il serait né à Preuilly ; selon d’autres historiens, auxquels nous sommes porté à accorder plus de confiance, il naquit aux environs de Cormery, de parents nobles mais pauvres[2]. Le nom des Périon se retrouve plus d’une fois dans les pièces du cartulaire de Cormery, et fut joint même à un petit domaine situé au milieu des terres de l’abbaye[3], Dès son enfance, Joachim Périon se distingua par une tendre piété, une humeur douce et franche, un caractère sérieux, des

  1. Le dix-huictiesme jour de juillet au dict an mil-vc Cinquante-sept, décedda religieulx notable et de grande mémoire frère Joachim Perion, homme fort regretté et plainct pour l’ample et singullière erudicion et sçavoir d’icelluy ; il estoit docteur en théologie, interprecteur du Roy, et ausmonier de céans. Il est inhumé en nostre monastère devant la chapelle de Monsieur sainte Jean. Signé : Cuereau. (Extrait du mss. 728 de la Biblioth. de Tours.)
  2. On lit dans une note écrite au bas du feuillet prélim. du mss. 128, que Périon naquit dans la ville même de Cormery.
  3. Le 16 février de chaque année on célébrait l’obit de Pierre Périon, qui avait donné à l’abbaye une rente de 27 sous S deniers assise sur un pré situé près du bourg de Truyes.