s’enfoncent à plus de deux mille mètres. Ils y extraient, par les procédés les plus modernes, les blocs de granit aurifère qui sont ensuite concassés et broyés et dont les réactions chimiques, par le mercure et le cyanide, parviennent à dégager le métal pur. La récupération se fait avec une telle sollicitude qu’elle recueille plus de 90 p. c. de l’or qui se trouve mêlé à la pierre en grains imperceptibles.
Dans le district industriel, comparable à celui de Pittsburg ou de Manchester, qu’on appelle le « Rand », et qui fournit à lui seul 60 p. c. du revenu total de l’Union Sud-Africaine, la ville de Johannesburg est le centre vital. Ville fiévreuse et poussiéreuse, où les grands « buildings » à l’américaine voisinent avec les derniers survivants des magasins des premiers temps, c’est-à-dire d’il y a quelque trente ans. On y compte aujourd’hui 120.000 blancs et 7.000 automobiles y sont enregistrées par les taxateurs officiels.
De cette cité de l’or, une belle route bordée de mimosas mène à Prétoria, la capitale, qui est à une cinquantaine de kilomètres de distance. Elle longe, non loin de Prétoria, un champ d’aviation, où manœuvrent d’excellents appareils, dont quelques-uns ont joué un rôle singulièrement actif dans la répression de la rébellion du mois de mars dernier.
Entre Johannesburg et Prétoria, l’antithèse est frappante, — plus qu’entre Amsterdam et La Haye ou entre New-York et Washington.
D’une part, c’est la ville d’affaires, où tout est sacrifié au business, d’autre part, la ville