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MES VACANCES AU CONGO

merçants, apportent, dans tous les postes importants de notre colonie, le charme de leur présence et le mérite de leurs vertus domestiques ? Les précieux services des boys réduisent de beaucoup pour elles les soucis ordinaires du ménage. Les corvées mondaines ne les absorbent heureusement pas non plus. Avant 5 heures du soir, la température ne permet guère le tennis, et dès six heures tapant, le soleil se couche régulièrement. À moins de s’occuper de l’une ou de l’autre œuvre pour les femmes ou les enfants des indigènes (et les œuvres de ce genre sont encore trop rares), à quoi mieux employer ses heures libres que d’aider, dans la vie végétale ou animale, cette nature africaine si prodigue pour qui la sollicite ? Cultiver son jardin, c’était toute la philosophie de Candide, et elle vaut en agrément toutes les potinières et tous les dancings du monde. On peut y ajouter aussi les soins d’une basse-cour et même l’élevage du lapin, ou l’art de s’en faire quelques milliers de francs de rente, — ce qui n’est point si paradoxal pour qui connaît les prix de la vie alimentaire dans certains centres africains.