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mes vacances au congo


XII.

Le caoutchouc congolais dort. — Le palmiste et le copal en pleine activité. — Plantations diverses. — Un chimpanzé garde-forestier. — Les éléphants et les chefs indigènes — La vie de planteur. — La forêt éternelle. — Culture et élevages domestiques.


Sur le Kasaï, 8 octobre 1922.

Il fut un temps, qui n’est pas si éloigné de nous, où, pour beaucoup de gens, « Congo » et « caoutchouc » étaient des mots presque synonymes. C’était par milliers et milliers de tonnes que les statistiques relevaient chaque année le total des exportations de « latex » sauvage et sylvestre recueilli sur les arbres et les lianes de la forêt équatoriale. J’ai même le souvenir qu’au cours des discussions passionnées qui précédèrent l’annexion, des polémistes un peu naïfs exprimaient la crainte que l’exploitation intensive de ce produit n’eût abouti déjà à épuiser les ressources de la colonie… Aujourd’hui, — et jusqu’à nouvel ordre, — on ne parle plus, ou pour ainsi dire plus, du caoutchouc au Congo.