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françois Ier et la renaissance

qu’admirer les gracieuses images poétiques dont elle est parsemée, telles que celle-ci : l’Habit propre comme la feuille autour du fruit, dit-elle en parlant de la toilette des dames.

En poésie, elle laisse plus à désirer, son vers est dur, heurté ; on y trouve des incorrections et des obscurités ; mais on y sent souvent une passion vraie, et la plupart des pensées sont bien appropriées aux situations. Dans quelques-uns de ses sonnets surtout, s’épanche une douleur naturelle et touchante.

Louise Labé mourut en 1566, un an après son mari qui l’avait nommée son héritière universelle.

Louise Labé laisse loin derrière elle Clémence de Bourges, Pernette du Guillet, et les Dames des Roches, de Poitiers, ses contemporaines.

Clémence de Bourges était d’une famille connue et distinguée à Lyon et laissa un certain nombre de poésies. Promise à Jean du Peyrac, qu’elle aimait, elle conçut une si vive douleur de sa mort, arrivée au siège de Beaurepaire, qu’elle ne put lui survivre. Ses funérailles à Lyon furent un véritable triomphe. On la promena