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françois Ier et la renaissance

naise célèbre de son tems. Louise et Clémence regardées comme les deux Saphos du seizième siècle, vivaient dans la plus parfaite intelligence. Mêmes goûts, même rapport de caractère et d’humeur, même penchant à l’amour, avec à peu près les mêmes charmes pour l’inspirer. On les citoit comme un exemple d’union sincère entre deux femmes. La jalousie rompit ces beaux nœuds. Louise Labé trahit son amie dans une circonstance bien sensible ; elle lui enleva son amant. Dès lors, elles devinrent ennemies mortelles. Clémence de Bourges, qui avoit jusques-là mis sa gloire à contribuer à celle de son amie et à vanter ses ouvrages, n’y vit plus que d’horribles défauts et en fit, ainsi que de sa personne, une critique sanglante. Sa conduite ne fut plus à ses yeux qu’un tissu de scandales et ses vers que l’expression du déréglement. »

La Belle Cordière composa vingt-quatre sonnets, (dont le premier est en italien), et trois élégies.

Parmi ses poésies, il faut remarquer l’Ode à Vénus (adressée à l’étoile du soir) ; l’ode à Une