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françois Ier et la renaissance

littéraire, qui, dès le commencement du seizième siècle, succédèrent à la stérilité générale du quinzième. Les guerres d’Italie, la Réforme elle-même, exercent sur les intelligences une action très énergique. Les conquêtes de l’érudition vont de pair avec celles de l’art et de la science, le champ de la connaissance humaine s’agrandit dans tous les sens.

Parmi les femmes galantes de la brillante cour de François Ier, il en est qui ont d’autres droits que leur galanterie à la mémoire de la postérité, et, dans ce gracieux cortège, nous voyons marcher en tête la sœur du roi, la célèbre Marguerite de Valois.

Elle était née à Angoulême en 1492. En 1509, elle épousa Charles de Valois, dernier duc d’Alençon, premier prince du sang et connétable de France, qu’elle eut la douleur de perdre en 1527. Marguerite en fut fort affligée, et aussi de la captivité de son frère qu’elle aimait tendrement. Pour l’aller soigner dans la maladie dont il était atteint, elle fit le voyage de Madrid. La fermeté avec laquelle elle parla à Charles-Quint et à ses ministres les obligea de traiter