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les femmes écrivains de la france

Bonaparte la distingua, malgré la méfiance que lui inspirait la supériorité de cette femme, qui ne craignait pas de discuter avec lui, de le contredire parfois. Pendant les heures de liberté que lui laissait son service auprès de Joséphine, Mme de Rémusat écrivait des nouvelles, des romans, et surtout elle notait au jour le jour ce qu’elle voyait à la Cour impériale. On conçoit dès lors le charme attrayant de ses Mémoires, où elle nous fait coudoyer avec elle tous les personnages marquants que l’on voyait alors à Saint-Cloud ou aux Tuileries. Sous la Restauration, le salon de la comtesse de Rémusat continua à être très recherché, mais, vieille avant l’âge, elle fut enlevée prématurément à ses amis, en décembre 1821.

Aux ouvrages que nous avons déjà, cités de Mme Augustus Craven, il convient d’ajouter son nouveau roman, le Valbriant, dont le succès s’accuse par la rapidité avec laquelle les premières éditions ont été épuisées.