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les femmes écrivains de la france

beaucoup plus connue sous le pseudonyme de Daniel Stern. C’est sous ce nom, qu’elle prit pour ne le plus quitter, qu’elle publia dans la Revue des Deux-Mondes et plus tard dans la Revue Indépendante de P. Leroux et G. Sand, des études remarquables sur l’état politique et intellectuel de l’Allemagne. Déjà ses premiers débuts avaient fait quelque sensation : c’étaient deux simples nouvelles, Hervé (1841) et Valentia (1842), publiées dans le journal la Presse. Nous ne parlerons pas de ses incursions dans le domaine de la politique. Nous préférons signaler son roman passionné de Nélida, son meilleur ouvrage en ce genre. La comtesse d’Agoult mourut à Paris en 1876, à l’âge de soixante-onze ans.

Outre de nombreux romans, tels que Nana Sahib, les Amants du Père-Lachaise, et tant d’autres dont l’énumération serait longue. Mlle Clémence Robert a donné quelques drames, notamment Château et Chaumière, — l’Héritage du Château, — la Chambre de feu.

Marie-Studolmine Bonaparte, fille de la princesse Létitia Bonaparte, née en Irlande, fut élevée en France et mariée, en 1850, à un riche Alsacien, Frédéric de Solms, que des raisons politiques firent séparer de sa femme, quatre ans plus tard. Sous le nom de princesse Marie de Solms, celle-ci vécut en Savoie et à Nice, intimement liée avec Eugène Sue et Ponsard, et en correspondance suivie avec Lamen-