Page:Carton - Histoire des femmes ecrivains de la France.djvu/273

Cette page a été validée par deux contributeurs.
253
xixe siècle

der une réputation littéraire, mais Mme Adam en a bien d’autres qu’il n’est point permis de méconnaître. Sans même parler de la Nouvelle Revue dont elle est l’âme et l’inspiratrice, que de grâces dans sa Chanson des nouveaux époux ! Que de charmes dans les souvenirs personnels qu’elle nous transmet dans ce volume, la Patrie hongroise ! Qui ne s’intéresse à ce recueil de nouvelles qu’on appelle Récits d’une paysanne et qui renferme des chapitres tels que : Germain, — le Moulin Gervais, — Fagoton, — Jean et Sidonie, — Denis le lettré, etc. ?

Et Mme Adam nous réserve encore, sans doute, d’autres surprises, ou, si l’on aime mieux, d’autres primeurs attendues des gourmets.

P. L. Courier a dit quelque part que la moindre femmelette du dix-septième siècle écrivait mieux que nos grands hommes d’aujourd’hui. Si c’est un compliment qu’il a voulu adresser aux nobles dames du siècle de Louis XIV, il s’est trompé assurément, et un tel sentiment n’est flatteur ni pour les hommes, ni pour les femmes. Il ne paraît pas que les femmes du dix-huitième siècle aient mal écrit non plus, ni que, dans notre