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xixe siècle

1820, Mlle Céleste Renard se fit bientôt connaître à Paris sous le nom de « Céleste Mogador », chantée par Nadaud dans sa chanson longtemps populaire des « Reines de Mabille » :

Dans ton rapide essor,
Je te suis, Mogador ;
Partage mon destin,
Fille des cieux… et du quartier Latin.

Le temps, depuis, a semé l’oubli sur ces lointains souvenirs, et la jeune fille « si belle d’élégance » s’est acquis d’autres titres de noblesse. Après son mariage avec le comte de Chabrillan, elle prit au théâtre le nom de M. Lionel, du petit nom de son mari. Elle publia d’abord en cinq volumes ses Adieux au monde, ou Mémoires de Céleste Mogador (1854). Citons parmi ses derniers ouvrages : les Crimes de la mer, — les Revers de l’amour, — les Forçats de l’amour, — et enfin Un Drame sur le Tage (1885).

Les ouvrages de Mme Martel, publiés sous le nom de Gyp, sont trop connus du public pour qu’il soit à peine besoin d’en parler et encore moins de les apprécier. Qu’il suffise de nommer : Autour du Mariage, — Petit Bob, — Sans voiles, — le Druide, — Le plus heureux de tous, etc.