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les femmes écrivains de la france

Ces réserves faites, nous nous arrêterons à quelques noms, parmi lesquels nous rencontrons d’abord celui de Mme Henry Gréville. C’est sous ce pseudonyme que s’est fait connaître Mme Durand (Alice-Marie-Céleste-Henry). Née à Paris en 1842, elle reçut dans la maison paternelle une instruction brillante, conforme aux programmes de nos lycées. À l’étude des langues anciennes, elle unit la connaissance de plusieurs langues modernes. Quand son père partit pour Saint-Pétersbourg, où il devint professeur de littérature française à l’Université et à l’École de droit, elle le suivit en Russie. Elle profita de ce séjour pour apprendre la langue du pays et en étudier les mœurs, qu’elle ne tarda pas à décrire. Déjà elle avait publié quelques nouvelles dans les journaux russes, lorsqu’elle épousa M. Durand, l’un des professeurs français de l’École de droit.

Rentrée en France en 1872, elle écrivit avec ardeur, sur des sujets empruntés à la vie russe, des nouvelles et des romans qui furent accueillis dans la Revue des Deux-Mondes, le Journal des Débats, le Figaro, le Temps, etc.

Citons parmi les nombreux romans parus sous