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xixe siècle

din appela les Géorgiques de la France, et quelques autres comme la Filleule, Mont-Revêche, les Maîtres sonneurs, achevèrent de séduire les esprits. « Quand j’ai commencé par la Mare au Diable dit-elle, je n’ai eu aucun système, aucune prétention révolutionnaire en littérature. Personne ne fait une révolution à soi tout seul, et il en est, surtout dans les arts, que l’humanité accomplit sans trop savoir comment, parce que c’est tout le monde qui s’en charge. Mais ceci n’est pas applicable au roman de mœurs rustiques ; il a existé de tout temps et sous toutes les formes, tantôt pompeuses, tantôt maniérées, tantôt naïves. Je l’ai dit, le rêve de la vie champêtre a été, de tout temps, l’idéal des villes et même celui des cours. Je n’ai rien fait de neuf en suivant la pente qui ramène l’homme civilisé aux charmes de la vie primitive… »

La Révolution de février 1848 arracha momentanément George Sand à l’art et au travail. Elle crut à la réalisation de ses rêves et prêta le secours de sa plume à ses amis politiques alors au pouvoir. Elle rédigea, en partie du moins, les Bulletins de la République, et fonda même un