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xixe siècle

Vers cette époque, sa situation avec son mari s’empira. Un jugement du tribunal prononça leur séparation et attribua à la mère l’éducation des deux enfants. Le baron Dudevant fit appel, puis se désista. C’est à la suite de ce jugement qu’elle fit un voyage en Suisse et écrivit de Chamounix sa Dernière Lettre d’un voyageur. Elle perdit sa mère au retour.

Elle connut alors Frédéric Chopin, l’illustre pianiste, avec qui elle passa huit années, et fit avec lui (1838) le voyage de l’île de Majorque, qu’elle a raconté. Dans les cinq années précédentes, elle avait donné à la Revue des Deux-Mondes : le Secrétaire intime, — Lavinia, — Métella, — Mattéa, — la Marquise, — Mauprat, — la Dernière Aldini, — les Maîtres mosaïstes, — l’Uscoque.

Pauline (1840) fut le dernier récit qu’elle fournit à cette époque à la Revue des Deux-Mondes. On lui refusa le roman politique d’Horace qu’elle porta à la Revue indépendante, créée par Pierre Leroux, et qui y parut après celui de Consuelo.

Les premiers volumes de ce dernier roman eurent une vogue immense, mais la Comtesse de