Page:Carton - Histoire des femmes ecrivains de la France.djvu/231

Cette page a été validée par deux contributeurs.
215
xixe siècle

la Veuve de Naïm, — le Bonheur d’être belle, — Napoline, — le Sacre de Charles X, etc. Deux recueils, les Essais poétiques, et les Nouveaux Essais poétiques, résument cette première période de son activité littéraire.

En 1827, le voyage qu’elle fit en Italie avec sa mère fut pour elle une véritable ovation. Par acclamation elle fut reçue membre de l’Académie du Tibre et couronnée au Capitole. Elle rapporta de ce voyage : le Retour, — la Pèlerine, — le Dernier jour de Pompéi, et diverses élégies : le Repentir, le Désenchantement, etc.

En 1831, Delphine Gay devint la femme de M. Émile de Girardin. Sans abandonner la poésie, elle écrivit, d’une plume alerte, des romans et des articles de critique dans les divers journaux que fondait alors, avec son activité remuante de publiciste aventureux, son infatigable mari. Ses romans, le Lorgnon, — le Marquis de Pontanges, — les Contes d’une vieille fille à ses neveux, — la Canne de M. de Balzac, — Marguerite ou Deux Amours, etc., furent très remarqués. Mais son œuvre originale à cette époque, et qui contribua à la fortune du journal la Presse, fut la