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les femmes écrivains de la france

remaria avec M. de Bawr, officier russe, qui périt quelques années après de la manière la plus funeste : il fut écrasé dans la rue par une voiture chargée de pierres, dont la roue se détacha de l’essieu.

Ces diverses infortunes obligèrent Mme de Bawr de demander à sa plume un moyen honorable d’existence.

Ajoutons à ce nom celui de la comtesse de Bradi qui, de dame châtelaine, devint femme-auteur et se résigna, suivant ses propres expressions, « tristement, mais sans humeur, à travailler pour vivre. » Mme de Genlis, qui se plaisait à la nommer son élève, lui promettait d’ailleurs du succès et lui écrivait : « Vous êtes appelée à me seconder et à me succéder en tout. » Ses meilleurs écrits sont des Contes et Nouvelles, ainsi que des Mémoires de son temps.

Ajoutons encore le nom de Mme Desbordes-Valmore (1786-1859). Après quelques débuts assez heureux à l’Opéra-Comique, elle quitta le théâtre au moment de son mariage avec l’acteur Valmore. Elle se fit alors connaître par des poésies : Les Fleurs, — Élégies et Romances, —