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xixe siècle

et son amitié. Outre de nombreuses poésies, on doit à Mme Tastu de remarquables ouvrages d’éducation qui obtinrent un grand et légitime succès. Elle remporta le prix à l’Académie française pour son Éloge de Mme de Sévigné.

C’est vers le même temps que Mme de Bawr écrivait ses romans et douze comédies dont plusieurs furent favorablement accueillies sur divers théâtres de Paris. On lui doit encore un ouvrage d’un genre tout différent : l’Histoire de la musique, tableau rapide des vicissitudes de cet art chez les peuples de l’antiquité et parmi les nations de l’Europe moderne. Ce travail fait ressortir non seulement la profonde connaissance que de Mme Bawr avait de la théorie musicale, mais aussi la délicatesse de son goût et sa fermeté de critique.

Mariée deux fois, elle l’avait été une première avec le comte de Saint-Simon qui demanda le divorce parce que, paraît-il, il nourrissait l’inconcevable espérance de se remarier avec Mme de Staël, aussitôt qu’il aurait reconquis sa liberté. Elle continua, après le divorce, à porter son nom, jusque au moment où elle se