que l’esprit, elle y met de la sensibilité et du talent. Le Comte de Comminges est son chef-d’œuvre. Après avoir payé son tribut d’admiration au roman de la Princesse de Clèves de Mme de La Fayette, La Harpe ajoute : « Il n’a été donné qu’à une autre femme de peindre, un siècle après, avec un succès égal, l’amour luttant contre les obstacles et la vertu. »
Ce jugement de La Harpe n’est pas contredit par M. Villemain : « C’est l’élégance, dit-il, et l’imagination sensible de Mme de La Fayette, mais quelque chose de moins réservé, de moins sage. Pour le goût, la passion, le naturel, rien ne surpasse les Mémoires de Comminges. »
Une nouvelle historique, le Siège de Calais, n’offre pas moins d’attraits, sinon la même régularité. On crut que dans les Malheurs de l’Amour, Mme de Tencin avait retracé une partie de sa propre histoire. Elle avait commencé aussi un autre roman : Anecdotes de la Cour et du règne d’Édouard II, roi d’Angleterre. Cet ouvrage, laissé imparfait, a été achevé depuis par Mme Élie de Beaumont.
On a prétendu, sans le prouver, que les deux