téraires, si l’on songe que pendant longtemps ces travaux furent le partage exclusif des affranchis et des fils d’esclaves !
Il ne faut pas oublier cependant l’admiration constante, le culte passionné que les anciens vouaient à la vertu et au mérite, de quelque part qu’ils vinssent. C’est dire que, malgré la condition d’infériorité dans laquelle ils reléguaient la femme, ils ne goûtaient pas moins ces qualités quand elles se rencontraient chez le sexe le plus faible.
Dans son traité : Les Vertueux Faits des femmes, Plutarque ne nous laisse aucun doute sur l’opinion des anciens à cet égard.
Non content de rappeler les belles actions accomplies par les héroïnes de la Grèce ou de Rome, il parle aussi des femmes de tous les pays et va jusqu’à nous transmettre la mémoire des récompenses nationales que leur décernait la reconnaissance populaire. Puis, nous initiant à la vie civile des femmes, soit dans la Gaule, soit dans la Germanie, il nous montre que leur condition, sans être libre, était, malgré tout, préférable au despotisme de l’ancienne législation romaine.