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les femmes écrivains de la france

retomber sur elle-même toute la responsabilité des fautes, et non point sur Homère, à qui on ne saurait les attribuer.

On sait aussi que, bien loin de se prévaloir des avantages que ses connaissances lui donnaient sur les autres, Mme Dacier évitait les conversations savantes. Ses amis mêmes avaient beaucoup de peine à l’engager dans des discussions littéraires. Boileau, qui prit une part si active dans ces guerres des anciens et des modernes, estimait beaucoup Mme Dacier, et la plaçait infiniment au-dessus de son mari : « Dans leurs productions d’esprit faites en commun, disait-il, c’est elle qui est le père. »