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les femmes écrivains de la france

l’époux prit peur et s’enfuit. Le curieux de l’histoire, c’est que Catherine Desjardins, plus brave que son capitaine d’infanterie, ne se tint pas pour battue. Elle poursuivit le fuyard, et, habillée en homme, elle se présenta devant lui les armes à la main, pour lui demander raison. Ils se réconcilièrent, s’enfuirent en Hollande, puis revinrent en France, où ils vécurent comme s’ils étaient mariés.

La prose de Mme de Villedieu se ressent un peu de son caractère, il y a pourtant de l’élégance et de la délicatesse ; ses vers sont faciles et naturels.

Ses principaux ouvrages sont des romans tels que : Alcidamie, les Désordres de l’amour, les Exilés, les Annales galantes, et des pièces de théâtre comme le Favori, comédie qui fut très applaudie, etc.

Il conviendrait d’accorder à Mme de Lambert plus qu’une simple mention. Parmi d’autres ouvrages, ses Avis d’une mère à sa fille et à son fils, — réimprimés sous le titre de Lettres sur la véritable éducation, — sont particulièrement remarquables, — « par le ton aimable de vertu