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siècle de louis xiv

Le mot de Pelletier au premier maître de Marie de Rabutin est vrai dans tous les sens : « Je tenais un jour, dit Ménage, une des mains de Mme de Sévigné avec les deux miennes. Lorsqu’elle l’eût retirée, M. Pelletier me dit : Voilà le plus bel ouvrage qui soit jamais sorti de vos mains. »

En 1694, elle fit un dernier voyage en Provence pour se rendre près de sa fille, gravement malade. Elle la soigna avec beaucoup de dévouement, au point d’altérer sa propre santé. Elle ne succomba pourtant que deux ans après, à une violente attaque de petite vérole. On voit encore son tombeau dans l’ancienne église collégiale de Grignan, où elle fut inhumée.

Entre toutes les femmes honorées de l’amitié de Mme de Sévigné, il faut compter en première ligne Mme de La Fayette qui pouvait lui écrire sincèrement avant sa mort : « Croyez, ma chère, que vous êtes celle que j’ai le plus véritablement aimée. »

C’est un motif de plus pour que nous ne séparions pas son nom de celui de son illustre amie.

Marie-Madeleine Pioche de Lavergne était née