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les femmes écrivains de la france

noncer aux Carmélites l’éloge funèbre de Turenne, solliciter la collaboration de Mlle de Scudéry. Après lui avoir exprimé le regret de manquer de temps pour sa préparation, il ajoute : « Vous pouvez, mademoiselle, m’aider à éviter ces inconvénients si vous avez la bonté de penser un peu à ce que vous diriez, si vous étiez chargée du même emploi. Je vous le demande très instamment et je sais bien à qui je m’adresse. Si j’avais plus le temps et si je passionnais moins le succès de cette affaire, je ne prendrais pas cette liberté ; mais je suis comme un homme pressé qui est obligé d’emprunter de tous côtés pour faire la somme qu’on lui demande. »

Fléchier ne garde pas beaucoup plus de mesure dans ses éloges quand il lui écrit : « En vérité, mademoiselle, il me semble que vous croissez toujours en esprit ; tout est si raisonnable, si poli, si moral, si instructif dans ces deux volumes……… qu’il me prend quelquefois envie d’en distribuer dans mon diocèse, pour édifier les gens de bien et pour donner un bon modèle de morale à ceux qui la prêchent. »