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PRÉFACE.

(ADRESSÉE À TOUTE MÈRE.)

J’ai des raisons de croire que « Les Aventures d’Alice au pays des merveilles » ont été lues par des centaines d’enfants Anglais, âgés de cinq à quinze ans ; mais aussi par des enfants, âgés de quinze à vingt-cinq ans ; et encore par des enfants, âgés de vingt-cinq à trente-cinq ans ; et même par des enfants — car il y en a de tels — des enfants dont la santé et la force ne faiblissent pas, n’ont aucune lassitude de la moquerie solennelle, et du scintillement criard, et de la misère sans espoir, et dont la Vie n’a pas réussi à dessécher la pure fontaine de joie qui jaillit dans tous les cœurs d’enfants — des enfants d’un « certain » âge, dont le récit des années ne doit pas être raconté, et laissé enterré dans un silence respectueux.

Et mon ambition maintenant est (est-elle vaine ?) d’être lu par des enfants âgés de zéro à cinq ans. Être lu ? Non, pas du tout !