vivant guère qu’une saison, connaissent le prix du temps, et font ces deux ouvertures opposées pour éviter toute confusion à l’intérieur.
— Ce nid est plein de gâteaux semblables à ceux que l’on ôte de nos ruches quand on taille les abeilles.
— Mais ils ne sont pas faits de même, ma sœur ; car au lieu d’être en cire, ceux-ci sont tout bonnement en carton ; et de plus ils ne contiennent pas de miel.
— Puisque tu es si bon observateur, mon enfant, ne vois-tu pas quelque autre différence ? Tiens, voici la cité des guêpes posée comme elle l’était dans sa loge souterraine. »
Melchior regarda attentivement, et après un moment de réflexion, il dit :
« Oui, certainement, je vois une autre différence ! Les gâteaux des abeilles sont debout, et ceux-ci, posés à plat, ressemblent à un guéridon à plusieurs étages, supportés par de petits piliers.
— C’est cela ! ces gâteaux-ci sont horizontaux et les autres verticaux. Une des femelles, qui a survécu à l’hiver, commence l’excavation où doit se construire la cité ; elle fait une partie du gâteau supérieur, et elle dépose ses œufs dans les alvéoles. Bientôt les guêpes qui en naissent font des alvéoles à leur tour, et agrandissent cette excavation ; quand elle est de la dimension voulue, elles la tapissent de ce carton qui vous cause tant de surprise. Aussitôt