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ASSISTANCE PUBLIQUE.

soins nécessaires aux « malades de contagion », qu’elle nomma des chirurgiens et des apothicaires de l’hôpital de la Santé. Les médecins étaient alors si rares en Bretagne qu’il fallait en faire venir dans la province et les y retenir en leur donnant des gages[1]. Celui de la Santé avait des gages ; il se faisait en outre payer tous les mois sa nourriture et ses « vacations » ; il exigeait un logement meublé, le chauffage et l’éclairage. Les apothicaires de Rennes étaient tenus de fournir, « chacun en leur rang et par chacun mois, tous les médicaments » que réclamait le médecin de la « Santé »[2]. Parfois, la Communauté trouvait que les mémoires des apothicaires étaient trop élevés ; elle refusait de les acquitter jusqu’à ce que le siège présidial eût fixé la somme qu’elle devait payer[3].

  1. Bibliothèque de Rennes, ms. 320, fo 359.
  2. Archives de Rennes, 475 A, fo 78 ro (3 novembre 1598).
  3. Ibid., 476 B, fo 36 ro (7 août 1600) ; 478 A, fo 53 vo (11 mai 1607).