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FÊTES, CÉRÉMONIES FUNÈBRES.

les dépenses faites par la Communauté pour célébrer l’entrée de l’évêque furent minimes ; elles ne dépassèrent pas deux cent trente-quatre livres[1].

Les réjouissances publiques offrent dans Rennes une certaine variété au début du XVIIe siècle ; les frais en sont toujours payés par la Communauté. Ce sont des feux de joie[2] ; des « feux artificiels » préparés par les soins des « miseurs »[3], des salves d’artillerie[4], des concerts en plein air, des « montres » ou revues de la milice commandée par ses connétables, le lieutenant du gouverneur ou le gouverneur lui-même, des sonneries de la grosse horloge[5], des collations avec « confitures sèches et dragées », même des bals donnés à l’Hôtel de Ville[6].

De même qu’elle organisa des fêtes, la Communauté fit célébrer des cérémonies funèbres ; elle en comptait les frais parmi ses dépenses extraordinaires. Quand le maréchal d’Aumont mourut dans le manoir épiscopal, elle lui rendit les honneurs qu’elle lui devait et ne s’abstint de régler la forme de ses funérailles officielles que pour ne pas empiéter sur le droit des États à qui l’honneur en revenait, M. d’Aumont étant mort au service de la province[7]. Quand Henri IV fut assassiné, la Communauté lui fit de splendides « funérailles » dans l’église cathédrale. Elle mit en adjudication la fourniture des « torches et pillots »[8] et de tout ce que réclamait le « luminaire » ; l’adjudicataire s’engagea à fournir cent torches neuves, et à disposer des « pillots » autour de l’église en ne laissant jamais entre eux qu’un pied d’intervalle ; il dut fournir la chapelle ardente d’un nombre illimité de cierges et de « pillots » ; d’après son « bail »

  1. Archives de Rennes, 476 C, fo 44 ro (1er septembre 1602), et fo 50 ro (23 septembre).
  2. Ibid., Comptes des miseurs, 1601.
  3. Ibid., 475 A, fo 47 vo (5 mai 1598).
  4. Ibid., 476 C, fo 67 vo (6 décembre 1602).
  5. Ibid., Comptes des miseurs, 1601.
  6. Bibliothèque de Rennes, ms. 320, fo 177.
  7. Ibid., fo 197 (19 août 1595).
  8. Le mot « pillot » correspondrait au mot : pilon.