celui de 1607 ce même excédent dépasse la somme de cinquante-six mille livres[1]. Parfois au contraire les recettes demeurent au-dessous des dépenses et les « miseurs » sont tenus pour responsables des engagements qu’ils ont pris sans disposer des ressources nécessaires. Le mal n’est pas grand quand les « miseurs » n’ont à rembourser à la Communauté que des sommes minimes ; en 1609 par exemple, il s’agit pour eux d’une dépense de cinquante-huit livres qui n’est pas couverte par les recettes[2] ; mais comme la Communauté, en établissant son budget, rangeait parmi les recettes les sommes que les fermiers restaient lui devoir, les « miseurs » se trouvaient assez gênés si quelque fermier refusait de payer un arriéré important. Il est vrai que la Communauté était libre de dégager leur responsabilité ; si même elle constatait que le fermier avait perdu de l’argent sur sa ferme, elle pouvait renoncer à sa propre créance ; ce cas se présenta en 1601 pour une somme de dix-huit cent soixante-quinze livres[3].
La Communauté de Rennes distingue entre ses dépenses ordinaires et ses dépenses extraordinaires. Les premières concernent le payement des gages des officiers et tous les frais réclamés par les travaux d’utilité publique ; aux autres se