appartient de poursuivre les agents de finances qui, étant en charge, ont mal tenu leurs comptes ou qui, sortis de chaîne, n’ont pas fourni l’exposé très clair des sommes perçues et des dépenses faites ; il les poursuit pour obtenir le remboursement de ce qu’ils doivent à la Communauté ; s’ils viennent à mourir avant le règlement final de leurs comptes, il poursuit leurs héritiers[1].
Le procureur syndic n’est pas à vrai dire un agent de finances, mais il renseigne la Communauté sur tout ce qui touche à ses intérêts financiers. Annoncer aux bourgeois qu’ils sont illégalement taxés[2]; leur faire connaître les exigences de la Chambre des Comptes à l’égard des « miseurs »[3]; leur signaler la mollesse des collecteurs désignés pour le recouvrement d’un emprunt forcé[4]; réclamer la convocation des « redevanciers » qui chaque année doivent payer à la ville le loyer des maisons qu’ils occupent[5]; emprunter au nom de la ville[6]; c’est toujours faire acte de procureur syndic. Il y a plus ; la Communauté attend encore de son procureur qu’il s’entremette auprès des particuliers pour les amener à coopérer individuellement à la construction d’une chapelle[7], ou qu’il fasse poser des troncs dans les églises quand les fonds manquent pour construire un hôpital[8]; elle compte sur lui pour savoir si les ponts réclament des réparations[9], si les bâtiments du collège suffisent à ses besoins[10]. Parfois le procureur syndic passe lui-même des marchés avec des menuisiers[11], achète de la pierre, des grains
- ↑ Archives de Rennes, 475 A, fo 69 vo (1598).
- ↑ Ibid., fo 8 ro (6 novembre 1598).
- ↑ Ibid., 476 C, fo 17 ro (20 mai 1602).
- ↑ Ibid., 476 A, fo 26 ro (11 avril 1698).
- ↑ Ibid., 476 B, fo 70 vo (1er janvier 1601).
- ↑ Ibid., 478 B, fo 24 vo (21 mars 1608).
- ↑ Ibid., 478 A, fo 52 ro (11 mai 1607).
- ↑ Ibid., 478 B, fo 14 vo (15 février 1608).
- ↑ Ibid., 478 A, fo 76 vo (24 août 1607).
- ↑ Ibid., 479 A, fo 9 vo (16 janvier 1609).
- ↑ Ibid., 478 A, fo 79 vo (31 août 1607).