On a cru devoir établir ici approximativement ce qu’était la population de Rennes dans les premières années du XVIIe siècle. On a relevé pour cela, pendant une période de cinq ans, toutes les naissances signalées dans les registres de baptême que conservent les archives de Rennes ; on a pris la moyenne annuelle et on l’a multipliée par le chiffre vingt-cinq, considéré comme moyenne probable de la vie humaine. Ce travail a porté sur les années 1604, 1605, 1606, 1607, 1608. Les registres de baptême qui ont été compulsés appartiennent aux paroisses de Saint-Sauveur, de Saint-Aubin, de Saint-Germain, de Toussaints, de Saint-Étienne, de Saint-Pierre en Saint-Georges, de Saint-Martin et de Saint-Hélier ; il s’agit donc de la population de Rennes et de ses faubourgs. La paroisse de Saint-Laurent faisait partie de Rennes, mais on ne retrouve pas de registres de baptême qui lui soient particuliers ; elle était d’ailleurs assez éloignée de la ville. De 1604 à 1608 la moyenne annuelle des naissances à Rennes fut de mille quarante-trois ; si on multiplie ce chiffre par vingt-cinq, on obtient un autre chiffre de vingt-six mille soixante-quinze qui doit être à peu près celui de la population[1].
Quelques renseignements sur l’industrie et le commerce de Rennes à la fin du XVIe siècle sont fournis par des « lettres » de Henri III, datées de 1578, et par une « pancarte » qu’établirent les habitants en 1597. Les « pancartes » étaient des tarifs qui fixaient les droits à lever sur les marchandises quand elles entraient dans les villes ou quand elles en sortaient. Il ressort
- ↑ Archives de Rennes, Registres de baptême des paroisses de Saint-Sauveur, de Saint-Germain, de Toussaints, de Saint-Étienne, de Saint-Pierre en Saint-Georges, de Saint-Martin et de Saint-Hélier : Années 1604, 1605, 1606, 1607 et 1608.