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divers. Chaque année l’industrie, sous une de ses nombreuses formes s’implante dans l’Abitibi.

On y trouve un peu de tout, de là l’utilité de la main d’œuvre et les forts salaires qu’on y paie.

Sur la rivière Bell, une compagnie américaine fait de la pêche sur un pied assez élevé. On m’assure qu’au printemps on y édifiera une fabrique pour la mise en conserve du poisson et le paquetage des œufs d’esturgeon préparés à la mode russe, à la « caviar ».

À Amos, une compagnie est à s’organiser pour la fabrication de briques argileuses propres à la construction. On sait que la glaise bleue de l’Abitibi ne le cède en rien à celle de Laprairie.

À Macamic une compagnie est à faire souscrire des fonds pour utiliser les déchets des moulins à scie et les transformer en briquettes économiques.

À La Sarre et à La Reine des personnes entreprenantes veulent également se livrer à l’empaquetage et à l’emmagasinage du poisson pris sur le lac Abitibi.

En tournée d’étude dans les terres neuves de l’Abitibi, septembre, 1918. — « La Presse » Montréal.


QUI DOIT VENIR S’ÉTABLIR DANS L’ABITIBI ?



1o — C’est le cultivateur père de famille qui n’a pas les moyens d’établir ses fils autour de lui. Il est trop pauvre pour acheter une terre pour la somme de soixante piastres, et en même temps il aura toutes les facilités pour grouper sa famille auprès de lui.

2o — C’est le fils du cultivateur qui ne peut s’établir avec avantage près de ses parents. Le bien paternel est trop exigu ; il ne peut être divisé, il faut s’éloigner absolument. Où ira-t-il ? Dans les villes ? Que de déceptions l’attendent ! Qu’il vienne dans l’Abitibi ! S’il n’y trouve pas la fortune en arrivant, il y trouvera du moins la liberté, et l’aisance en quelques années, s’il ne se laisse pas abattre par les premières difficultés.

3o — C’est le petit cultivateur qui ne possède qu’une terre de peu d’étendue ou de médiocre qualité. Une pareille terre ne peut donner que des récoltes médiocres ; celui qui la cultive vivra toujours pauvrement. Qu’il s’en débarrasse aux meilleures conditions qu’il pourra trouver ; avec l’argent qu’il en retirera, il acquérera tout un domaine dans l’Abitibi. Le défrichement y étant très facile, en peu de temps il aura fait une éclaircie de quelques arpents qui ne tarderont pas à se couvrir d’une belle récolte. Et cette récolte ira toujours grossissant d’années en année à mesure que les défrichements s’étendront.

4o — C’est le cultivateur pauvre, le journalier des villes et des campagnes qui n’a pour vivre lui-même et nourrir sa famille que le prix de